La mine Domaniale était la plus ancienne mine de charbon des Pays-Bas. L'essor de l'exploitation du charbon dans la région de Kerkrade est lié à l'abbaye de Rolduc (Kloosterrade). En effet, dès 1114, elle acquiert des
propriétés le long de la Worm et développe une exploitation houillère.
En 1793, les troupes françaises prennent le contrôle de l'abbaye
et sous l'occupation napoléonienne, les houillères de Rolduc deviennent propriétés de l'Etat français. On parle alors désormais de Mine Domaniale. Ensuite, par la Traité de Vienne de 1815, la Mine revient à l'Etat hollandais. Avec la révolution de 1830 et la création de la Belgique, le charbonnage passe sous le contrôle de
l'administration belge. Par l'annexion du Limbourg aux Pays-Bas du Nord en 1839, la Mine Domaniale passent sous domination néerlandaise
et à partir de 1846 elles sont louées à la Société du Chemin de Fer Aachen-Maastricht, qui deviendra en 1925 la Domaniale Mijn Maatschappij NV. En 1958, 3000 employés extraient 481 000 tonnes de charbon. Suite à l'annonce de la fermeture des mines néerlandaises, l'Etat acquiert les actions de Domaniale Mijn Maatschappij. La fermeture définitive interviendra le 29 août 1969. Près de 38 millions de tonnes de charbon maigre auront été extraites par cette mine qui comptait 6 puits.
Le puits Nulland (Neuland II) est l'ultime vestige de la Mine Domaniale. Construit en 1907 sur un design du Directeur Wilhelm Husmann, il atteint la profondeur de 260 mètres en 1919. Il sera appronfondi à 370 mètres en 1966. D'abord utilisé pour l'aérage (retour d'air), il servira également à la descente du matériel. Après la fermeture des mines, tous les bâtiments sont démolis, à l'exception du chevalement en maçonnerie qui est restauré. Il surprend par son architecture unique dans le paysage des mines de charbon. Le gros ventilateur que l'on peut voir à côté du chevalement provient d'un des puits de la mine Oranje-Nassau I. Il a été déplacé lors de la restauration du site en 1976.
Les mines Oranje-Nassau (ON) sont fondées durant la dernière décennie du XIXe siècle par l'ingénieur des chemins de fer Henri Sarolea et les frères allemands Honigmann, des spécialistes techniques dans le domaine minier. Quatre sièges sont créés : ON I en 1899 à Heerlen, ON II (appelée aussi Carl) en 1904 à Schaesberg, ON III en 1917 à Heerlerheide et ON IV en 1928 à Heksenberg. Entre-temps, en 1908, la société française Wendel fait l'acquisition des mines Oranje-Nassau pour alimenter ses hauts-fourneaux. Le record de production est atteint en 1937, lorsque les 4 sièges ont extrait 2.93 millions de tonnes. En 1953, la production est de 2.6 millions de tonnes pour un effectif de 8 300 mineurs.
Dans les années 60, notamment en raison de la découverte du riche gisement de gaz de Groningue, la production est concentrée sur le siège I. La mine d'Oranje-Nassau I sera finalement la dernière mine de charbon en activité des Pays-Bas à sa fermeture le 31 décembre 1974. Elle aura produit 31 978 000 tonnes de charbon, sur une production totale de plus de 118 millions de tonnes (sièges I à IV réunis).
Comme cela fut le cas pour toutes les mines du Limbourg, l'ensemble des installations minières est rasé, à l'exception du chevalement du puits n°2, dernier rescapé des 3 chevalements que comptait le siège I. Il est un des tous derniers témoins de l'industrie charbonnière au Pays-Bas et abrite aujourd'hui leNederlands Mijnmuseum.
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