Lors de mon passage en mars 2011, le lavoir n'existe plus ; à sa place on trouve la zone de stockage du charbon pour la centrale thermique voisine. Les chevalements «portiques» des puits n°1 et 2 se dressent encore au-dessus des bâtiments de recette, reliés entre eux par des passerelles à 2 niveaux (pour le personnel et le charbon). Entre les 2 puits sont installés les ventilateurs pour l'aérage du fond, dont un plutôt récent en béton, et l'autre métallique.
Trois puissantes machines d'extraction identiques équipaient les puits n°1 et 2. J'ai ainsi pu voir les 2 machines du puits n°2 et celle du puits n°1 (extraction par skip). Ce sont des machines à poulie Koepe monocâble entraînées par un moteur électrique AEG.
La recette du puits 1 était prévue pour une extraction du charbon par skip. Une fois arrivée au niveau de la recette, le contenu du skip était automatiquement déchargé et repris sur une première bande transporteuse. Un seconde bande circulant dans la passerelle entre les puits 1 et 2 conduisait le charbon vers le lavoir.
La recette jour du puits 2 est beaucoup plus vaste et impressionnante. Elle permettait de réceptionner les berlines provenant du fond, mais aussi au personnel d'accéder au puits (par les étages supérieurs). Les berlines décagées étaient conduites automatiquement sur un important circuit de roulage vers les culbuteurs où elles étaient vidées (cette partie de la recette a été malheureusement démolie en même temps que le lavoir). Les berlines vides faisaient alors le tour du puits pour être à nouveau encagées en direction du fond.
Le bâtiment de la lampisterie est situé près du puits n°2 utilisé par le personnel. Elle pouvait accueillir et recharger des milliers de lampes électriques utilisées par les mineurs. Juste au-dessous se trouve les anciennes douches.
La ou plutôt les salles des pendus (grands vestiaires pour les mineurs) se trouvent dans un bâtiment un peu plus éloigné, relié aux autres par une passerelle. Le lieu est immense, impressionnant avec ses milliers de paniers et crochets pour suspendre les vêtements. Le silence qui y règne laisse une sensation bizarre quand on imagine un instant la vie qui l'animait quelques années en arrière.
Le puits Voerde a été foncé à partir de 1981 pour permettre l'exploitation du charbon dans la zone située au nord-ouest de la mine. Entré en service en 1986, il était utilisé uniquement pour le matériel et le personnel, l'extraction se faisant toujours sur le carreau des puits 1/2. D'un diamètre de 6 mètres pour une profondeur de 1055 mètres, il fut remblayé du 7 au 26 février 2009. 30 000 m³ de béton auront été utilisés...
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