Les installations du jour comportent l'entrée du plan incliné vers le fond, d'où sort un long convoyeur à bande pour transporter le charbon jusqu'en partie supérieure du lavoir. La descente des mineurs se faisait sur des chariots comportant plusieurs marches ; le matériel était descendu dans des berlines. Chariots et berlines étaient mis en mouvement par un treuil monocâble situé dans un petit bâtiment en haut du plan incliné. On retrouvait dans ce bâtiment, sous le local du machiniste, une petite lampisterie.
Le lavoir, plutôt ancien et délabré, est installé à flanc de coteau. Le charbon lavé était stocké dans des trémies inclinées sur le flanc de la colline. Les camions étaient chargés en partie basse de l'installation. On retrouve aussi des ateliers (maintenance et préparation des bois), les bureaux, ainsi qu'un bâtiment comportant les vestiaires-douches et le local des compresseurs.
En contrebas du chemin menant à l'entrée du plan incliné se trouve l'ancienne galerie de roulage d'où sortaient les berlines chargées du charbon extrait dans les parties supérieures de l'exploitation. Un plan incliné aujourd'hui disparu permettait de remonter les berlines pleines sur l'autre versant de la colline, jusqu'au lavoir, où elles étaient déchargées.
Il semble également avoir existé une voie ferrée entre le lavoir et le puits Ladil, situé environ 1200 mètres au nord-est des installations principales (voir photos plus bas).
La mine comportait plusieurs étages reliés entre eux par des plans inclinés, équipés de treuils (pour la descente des mineurs et du matériel) et de convoyeurs à bande pour le transport du charbon. Nous avons rejoint le deuxième étage en empruntant successivement deux plans inclinés. A chaque niveau, le transport du matériel est assuré par des locos à accus Trariasa. Nous n'avons malheureusement pas eu la possibilité de rejoindre la taille. Le charbon était extrait à l'aide d'un rabot dans des tailles boisées.
Ancienne galerie de roulage
Cette galerie de roulage était utilisée pour l'exploitation de la partie supérieure du gisement. Les berlines remplies de charbon y étaient tirées jusqu'au jour, puis remontées vers le lavoir sur un plan incliné. Elle a été tracée au rocher, les secteurs les plus instables étant consolidés par des cadres TH.
De retour sur les lieux fin novembre 2016, nous avons malheureusement constaté l'absence totale d'activité, et surtout le démantèlement des installations du fond. Les berlines, locomotives, chargeuses, convoyeurs ont été remontés au jour, le câble du treuil du plan incliné coupé...
Pratiquement aucune information n'est disponible sur cette petite exploitation située en bordure de route entre Tremor de Arriba et Espina de Tremor, à moins de 2 kilomètres du puits Casares. Elle appartenait également à la compagnie Alto Bierzo. Malgré l'abandon du site, les installations du jour sont en parfait état. Un plan incliné équipé d'une voie étroite faisait le lien avec le fond. Le charbon était remonté au jour par un skip circulant sur la voie étroite, tracté par un imposant treuil situé dans un grand bâtiment face au plan incliné. Le skip était déchargé automatiquement à son arrivée à la recette jour, puis le charbon repris par un convoyeur à bande jusqu'à une série de trémies de stockage. Le charbon était alors chargé dans des camions, pour être probablement traité par le lavoir du puits Casares tout proche. Le plan incliné était utilisé pour l'aérage des travaux souterrains du puits Casares, jusqu'à sa fermeture.
Les mines du secteur Tremor de Arriba/Espina de Tremor étaient reliées à la ligne de chemin de fer León-La Coruña à Brañuelas par 2 téléphériques (plus de 10 km de long), dont il reste de nombreux vestiges (pylônes, stations intermédiaires). Ci-dessous quelques photos prises à Brañuelas, vers la station d'arrivée du téléphérique, en bordure de la voie ferrée.
© Sébastien Berrut 2007-2020 | Contact